Second Chapter

Par où commencer ? La vie est finalement tellement vaste qu’il est dur de la résumer en quelques phrases. Pourtant c’est ce à quoi je m’efforce, mot après mot, billet après billet.

C’est un jour plutôt triste pour moi. A bien y regarder, c’était une journée normale, mais certains souvenirs hantent. Savoir qu’on a échoué dans les choses qu’on voulait absoluement réussir, ça peut faire mal. Ce billet ressemblera sûrement à un "Mea Culpa", parce que je prends conscience que j’ai des choses que j’aurai dû faire, et que je n’ai pas faîtes.

Côté Fac, tout va bien, études au beau fixe, mention en vue au premier semestre, et mon groupe de TD est agréable à vivre (en majeure partie du moins).
Côté coeur, c’est l’été, j’me sens bien, j’ai trouvé quelqu’un qui me va et à qui je semble aller.

La musique, ça va aussi, j’m'éclate comme ça faisait longtemps que ça m’était pas arrivé !

Mais alors pourquoi ce billet ? C’est simple, pour l’aspect de ma vie qui me tient le plus à coeur. Mes amis. Oui, à la courte liste de gens que je concidère comme mes amis proches, ceux pour qui je donnerai ma vie sans hésiter. Je ne les énumèrerai pas, je pense qu’ils savent qui ils sont. C’est donc pour vous que j’écris cette page de ma vie. Quelque chose d’inhabituel, et que je me reproche, j’ai l’impression que je vous ai tourné le dos un moment. Un texto que j’aurai dû envoyer il y a longtemps, des anniversaires que j’ai du mal à retenir, où tout simplement, le manque de conversation entre nous. Autant de facteurs qui font remonter en moi le goût de l’échec. Parce que j’ai peur de vous décevoir, que je tiens à vous, et que je vous aime comme des frères et des soeurs. Des gens de qui je n’ai jamais été autre chose que fier de les connaître, des gens avec qui j’aime parler, rire, et que j’aimerai avoir auprès de moi, pour le reste de ma vie. A tout ceux qui comptent assez pour se reconnaître dans ces lignes, en toute honnêtetée : je vous aime. Je crois que je ne vous l’ai jamais vraiment dit, et que je ne serai jamais capable de vous le dire. Parce que le sentiments que je ressens sont régulièrement soumis à changement. Qu’il m’arrive de m’apercevoir que ça me gonfle au plus haut point de parler à l’un d’entre vous, et que finalement le lendemain, tout va mieux. Vous êtes sept. Sept que je compte garder parmis mes proches le plus longtemps possible. Sachez que je m’excuse, si vous estimez que je vous ai délaissé ces derniers temps. J’ai fait passer ma vie avant la votre, et rien que d’y penser j’en ai honte. Certains penseront que c’est normal, mais c’est ma façon de vivre. D’autres diront que je suis trop gentil, mais c’est la façon dont j’ai été éduqué, les gens que je fréquente ("Dis moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es."). Tant pis, j’assumes, je suis trop gentil, j’ai un "coeur de fille" comme certain(e)s disent.

Je pense sincèrement que sans vous j’aurai déjà craqué. J’ai plusieurs fois pensé au suicide, et j’ai toujours renoncé avant d’essayer. Trop de personnes que j’aime ici pour partir. Ca ferai de moi un lâche, alors… même si je ne suis pas super courageux, j’ai toujours eu la force de faire face, parce que j’ai toujours eu des amis, je n’ai jamais vraiment été seul, devant un problème. Oui, j’ai eu cette chance, d’avoir pu me faire des amis, partout où j’allais. Pourtant j’ai toujours été timide. Peut-être que c’est moi qui suis courageux, mais je pense que c’est grâce à mes amis que j’ai pu m’ouvrir aux autres, être capable de réaliser qui j’étais vraiment, ce que j’attendais de la vie. C’est vous qui avez fait de moi ce que je suis aujourd’hui, et j’ai peur d’en avoir déçu certains d’entre vous. C’est pour ça que je vous adresse mes plus sincères excuses.

A tous les sept.

Du fond du coeur.

Les choses que je ressens sont trop fortes pour que je les traduisent en mots. J’aimerai pouvoir vous prendre dans mes bras, tous à la fois, ce serait probablement plus simple que ce long discours, et je tâcherai de le faire un jour ou l’autre.

Vous sept, au moins une fois dans mes bras.

C’est une promesse.